Le soleil rouge couchant  laisse place à huit silhouettes qui transpercent une lumière aveuglante.  
Le voyage interminable d’un peuple en quête. 
Un roi maitre d’un monde réel ou imaginaire et la flamme rouge , lumière d’une liberté nouvelle qui quoi qu’il puisse arriver, répète inlassablement que ce peuple, sera le témoin de la vie, quant à elle immuable.

Note d’intention

Ma réflexion sur PoTestateM commence par trois éléments : un poème, celui de Michelle Lalonde en 1968 « Speak White », un livre, celui de Laurent Gaudet « Et les colosses tomberont » et mes yeux d’enfant à Alger lors de la décennie noire. Les trois, pourtant venant de contextes et d’époques différents, se réunissent sur un point : un peuple et sa volonté à devenir ou redevenir souverain. C’est ce qui m’a donné envie de creuser cette question sur ce rapport de verticalité qui existe entre ce que nous appelons vulgairement « le pouvoir » et nous, le peuple !

PoTestateM est pensée en trois parties, trois visions du pouvoir et de quelle manière nous le subissons ou nous y répondons. L’histoire de ce peuple qui doit continuer à vivre tout en cherchant perpétuellement à se questionner sur sa liberté.

J’ai souhaité que chaque chapitre ait une identité propre, comme si nous voyagions d’un espace à un autre, d’une temporalité à une autre et même d’une réalité à une autre. Suivre ce personnage que l’on a choisi d’appeler « la petite fille en rouge ». Voyageant entre ces trois chapitres, elle sera notre fil conducteur, tel un narrateur, personnage intemporel, qui lui aura tout vécu.
Sur PotestateM nous avons choisi de prendre la parole, non pas pour expliquer ce que nous dansons mais pour faire face directement au propos. La voix se décline par le texte ou par le chant. Toujours défiante, elle incarne tantôt le peuple, tantôt le pouvoir.

Les danseurs viennent incarner ce monde désordonné qui cherche désespérément à se relever. Tantôt opprimés, tantôt persécuteurs, chacun joue de sa position dans le groupe afin de s’approcher de cet équilibre fragile, que je veux bousculer, reconstruire, détruire et voir renaître encore et encore…Entre courses folles et marches interminables, la danse est présente ; forte, virtuose, encrée dans le sol, parfois volontairement fragile souvent affirmée et viscérale mais toujours porteuse d’un esprit libérateur.

PoTestateM est un hymne à la vie à l’intérieur de toute la noirceur du monde

Distribution

Direction Artistique et Chorégraphie
Amine BOUSSA, assisté de Jeanne AZOULAY

Interprétation
Jeanne AZOULAY, Amine BOUSSA, Mélissa CIRILLO, Nassim FEDDAL, John MARTINAGE, Andréa MONDOLONI, Émilie SCHRAM, Maxim THACH

Lumières
Fabrice CROUZET

Musique originale
Romain SERRE

Costumes
Claude MURGIA

Voix Off:
Mathilde DARGET

Textes :
Mathilde DARGET, Laurent GAUDET « Et Les Colosses Tomberont », Günter ANDERS           «  L’Obsolescence de L’Homme »


TEASER